Échauffement dans une centrale de traitement d’air ayant conduit à l’enfumage de locaux de l’installation
Le 6 mars 2015 en soirée, lors d’une ronde de surveillance dans les locaux de son installation, l’exploitant constate leur enfumage et alerte les services d’intervention du CEA qui sollicitent à leur tour les secours extérieurs, comme prévu en pareille situation.
L’installation produit des radiopharmaceutiques à partir de radioéléments artificiels. Elle est à l’arrêt au moment des faits. Une intervention est en cours afin de remplacer des cellules haute tension. L’alimentation électrique d’une partie des équipements de l’installation est coupée. En particulier, le circuit de soufflage d’air dans les locaux est à l’arrêt alors que l’extraction d’air reste en service.
Le 6 mars 2015, la coupure électrique est réalisée à 18h38. Vers 18h47, plusieurs détecteurs d’incendie se déclenchent et certains clapets coupe-feu sur le circuit de soufflage d’air se ferment. Les alarmes générées ne sont pas prises en compte par les personnels présents, dans le contexte de la coupure électrique. La présence de fumées blanchâtres dans les locaux est détectée à l’occasion d’une ronde de surveillance et conduit, vers 19h23, à l’alerte de la formation locale de sécurité du CEA Saclay et du cadre d’astreinte de la société. Les équipes de la FLS puis les secours extérieurs sont rapidement sur place. Les reconnaissances faites dans l’installation permettent d’identifier un échauffement au niveau de la centrale de traitement d’air du réseau de soufflage. L’exploitant découvre que la batterie chaude a continué d’être alimentée en vapeur malgré la coupure électrique. L’arrivée vapeur est coupée. La centrale est ouverte pour refroidissement. Aucun feu n’est mis en évidence.
L’évènement n’a généré aucun impact significatif sur l’environnement ou sur les personnels de l’installation.
Une inspection a été réalisée par l’ASN le 10 mars 2015 pour une meilleure compréhension des circonstances de l’événement, et mieux en apprécier l’origine et la nature. Il en ressort notamment que la préparation de l’intervention n’a pas été suffisante, tant du point de vue de l’analyse de la configuration requise des installations que du point de vue des alarmes attendues en lien avec l’intervention. L’inspection a aussi révélé l'absence de détecteur de fumées dans les gaines de soufflage.
En raison de la non prise en compte des alarmes déclenchées par la fermeture des clapets coupe-feu sur le réseau de soufflage d’air qui a conduit à un retard dans l’alerte des services d’intervention, cet incident a été reclassé au niveau 1 de l’échelle INES.
En savoir plus
Lire la lettre de suite d'inspection :
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie