Indisponibilité non compensée de détecteurs incendie
Le 12 mars 2008, le prestataire informatique de la centrale Phenix a identifié une erreur de paramétrage logiciel, qui a conduit pendant trois mois à neutraliser de manière inopportune les alarmes incendie dans certains locaux de l'installation.
En décembre 2007, une nouvelle version du logiciel de gestion des alarmes incendie a été installée. Celle-ci prévoit pour les locaux de l'installation un mode « normal », dans lequel les détecteurs incendie sont en fonctionnement continu, et un mode « travaux », dans lequel le logiciel neutralise les détecteurs d'un local en heures ouvrées (8h-12h, 14-17h, lundi au vendredi). Ce dernier mode est rendu nécessaire lorsque sont réalisés des travaux par point chaud dans un local.
L'erreur de programmation a rendu le retour en mode normal inopérant après la fin de travaux : la neutralisation des détecteurs incendie des locaux pendant les heures ouvrées a donc perduré. Ceci a conduit à l'absence de détection incendie en des endroits ponctuels de l'installation pendant les heures ouvrables, et sur une période allant de décembre 2007 à mars 2008.
Cet évènement n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, le personnel, et l'environnement. Toutefois en raison de l'insuffisance de maîtrise de l'intervention, révélant une lacune de la culture de sûreté, il a été classé au niveau 1 de l'échelle INES, qui en compte 7.
Le réacteur PHENIX, exploité par le CEA sur le site de MARCOULE (Gard) utilise du sodium comme fluide caloporteur. Quatre échangeurs intermédiaires et deux circuits secondaires en sodium assurent le transport de la chaleur vers deux générateurs de vapeur qui permettent ensuite d'assurer le fonctionnement du groupe de production d'électricité
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie