Mise à jour de l'avis d'information du 7 janvier 2004 relatif à l'anomalie concernant le circuit de recirculation d'eau des réacteurs des centrales nucléaires d'EDF
Le 31 décembre 2003, Electricité de France avait confirmé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la possibilité, dans certaines situations accidentelles, d'un colmatage des filtres des puisards du circuit de recirculation des réacteurs nucléaires à eau sous pression.
Tous les réacteurs nucléaires français sont concernés à divers degrés, certains apparaissant plus sensibles à ce phénomène, en raison de surfaces de filtration plus faibles et de la présence de calorifuge générant une quantité plus importante de débris.
Les études menées par EDF et examinées par l'Autorité de sûreté nucléaire ont permis de caractériser l'anomalie et d'élaborer une solution permettant d'y remédier. Cette solution consiste à remplacer l'ensemble des filtres équipant les puisards, dans le but d'en augmenter la surface de manière significative. En 2005, trois réacteurs, à Dampierre, Fessenheim et Gravelines, ont été modifiés.
La modification des puisards est délicate du point de vue de sa mise en oeuvre, à la fois de par sa nature (réfection complète d'une partie du bâtiment réacteur) et de par son ampleur (modification des 58 réacteurs du parc). EDF prévoit de réaliser les modifications nécessaires sur l'ensemble des réacteurs avant la fin de l'année 2009. Les réacteurs les plus sensibles au phénomène de colmatage des filtres seront modifiés prioritairement, avant la fin de l'année 2007. L'Autorité de sûreté nucléaire considère que le programme de correction de l'anomalie sur l'ensemble des réacteurs présenté par EDF est acceptable.
Compte tenu de son impact sur la sûreté des installations, l'Autorité de sûreté nucléaire avait classé cet incident générique au niveau 2 de l'échelle INES.
- Lire la note d'information du 3 mai 2006
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 2
Incident