Dispositif expérimental LISE Mise hors service d'un système destiné à prévenir l'accès de personnes en zone irradiée
Le 27 septembre, des techniciens du Grand accélérateur national d'ions Lourds (GANIL) de Caen ont volontairement mis hors service un système destiné à prévenir le risque d'irradiation du personnel.
Le GANIL est une installation de recherche en physique nucléaire. Elle est conçue pour produire, accélérer et distribuer des faisceaux de particules dans différentes salles d'expérience. Le risque prépondérant pour le personnel du GANIL est d'être irradié par un faisceau de particules. Afin de prévenir un tel accident, les accès dans les salles irradiées sont gérés par un système informatisé appelé Unité de gestion des sécurités (UGS). Lorsqu'une salle reçoit un faisceau, un voyant rouge indique au personnel qu'il ne faut pas y pénétrer. Si la porte est malgré tout ouverte, des systèmes de sécurité viennent couper physiquement le faisceau en amont de la salle.
Le 27 septembre, des techniciens intervenant sur un dispositif expérimental appelé LISE manquaient de ressources en électricité. Sans disposer d'une autorisation particulière, ils ont déconnecté l'alimentation d'un électro-aimant qui participe à une chaîne de sécurité UGS. Cela signifie que le système UGS, contrôlant l'accès des personnes dans une salle d'expérience voisine, a été mis hors service. Les automates de sécurité ont rapidement détecté ce défaut, et le faisceau de particules a été coupé. Après l'arrêt automatique, le service chargé de la protection des personnes contre les rayonnements ionisants au GANIL (SPR) a procédé à une analyse de l'événement. Les techniciens qui ont débranché l'électro-aimant connaissaient sa fonction et son importance pour la sûreté, mais, considérant que personne ne travaillait dans la salle voisine, ils ont estimé que le contrôle d'accès n'était pas requis – ce qui constitue une lacune dans la culture de sûreté. En attendant la remise en service du système UGS et la réalisation de tests de sécurité sur le faisceau de particules, l'accès à la salle d'irradiation concernée a été condamné.
Cet incident n'a pas eu de conséquences significatives, ni sur l'environnement, ni sur la santé des travailleurs ou du public. Néanmoins, en raison de la transgression des règles de prévention des risques d'irradiation, révélant un défaut d'organisation au GANIL, il a été classé auniveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie