Non maîtrise d'opérations de traitement d'effluents radioactifs et rejet non autorisé.

Le 18 mai 2006, un effluent radioactif, en cours de traitement, a débordé d'un réservoir dans la piscine de la tranche 1. Le 24 mai, le réseau d'eaux pluviales a été détecté contaminé, révélant qu'une partie de cet effluent avait été rejetée en Loire .

La centrale de Saint-Laurent A comprend deux réacteurs de puissance de type Uranium Naturel Graphite Gaz, construits dans les années 1960 et définitivement arrêtés au début des années 1990. D epuis 1994, ces deux tranches sont en phase de mise à l'arrêt définitif, en préalable à leur démantèlement qui est prévu à partir de 2009.

Dans ce cadre, des traitements d'effluents radioactifs par un procédé d'évaporation sont réalisés avant de les évacuer vers des exutoires appropriés.

Au cours de cette opération, le non-respect d'une procédure a entraîné le débordement d'un réservoir installé dans la piscine de la 1 ère tranche, qui est à sec depuis l'arrêt du réacteur. Un défaut d'étanchéité de cette piscine a conduit à l'écoulement de l'effluent dans les drains situés sous la piscine. Il a été ensuite partiellement rejeté par un dispositif de pompage automatique vers le réseau d'eaux pluviales du site, jusqu'à la Loire.

Le rejet de cet effluent radioactif par un exutoire non autorisé n'a pas eu d'impact significatif, sur le personnel et l'environnement, compte tenu du volume rejeté et de son activité, qui représente moins de 0,1 % de l'autorisation de rejet annuelle du site.

Néanmoins, ce rejet résulte de défaillances de la défense en profondeur, aussi bien matérielles -l'inétanchéité de barrières de confinement - qu'organisationnelles, avec des insuffisances de préparation, suivi et surveillance des opérations.

En raison des lacunes dans la culture de sûreté que révèle cet incident, il a été reclassé au niveau 1 de l'échelle INES.