Non respect d'une mesure palliative fixée par les spécifications techniques d'exploitation

Le 13 juillet 2009, dans le cadre de l’arrêt du réacteur n°2 pour visite partielle, le site du Blayais n’a pas respecté la conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation (STE).

Le système de ventilation de balayage à l’arrêt (EBA) assure, en période d’arrêt du réacteur, le maintien de conditions ambiantes acceptables pour le personnel, évacue les calories dégagées lors de l’arrêt à froid et limite les rejets gazeux radioactifs vers l’extérieur. Ce système doit être en fonctionnement lors de l’ouverture du premier sas du bâtiment réacteur. En cas de dysfonctionnement du système EBA lors de l’ouverture du premier sas du bâtiment réacteur, les STE imposent des mesures palliatives à engager sous une heure.

Par ailleurs, lorsque le système de mesure de la radioactivité (KRT) détecte la présence de gaz radioactifs dans le bâtiment réacteur, le système EBA est isolé automatiquement afin de permettre la filtration de l’air en circuit fermé à l’intérieur de l’enceinte. Ces systèmes de protection sont testés annuellement lors de l’arrêt des réacteurs.

Le 13 juillet 2009, du fait d’une vigilance insuffisante lors de la préparation et de la mise en œuvre des opérations de maintenance, l’essai du système KRT, qui provoque l’isolement automatique du système EBA, a été réalisé alors que le premier sas du bâtiment réacteur était ouvert que le fonctionnement normal du système EBA était donc nécessaire. La détection de cet état de fait n’a pas été suffisamment rapide pour assurer le respect du délai de la mise en œuvre des mesures palliatives destinées à faire face au dysfonctionnement de ce circuit.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu du non respect des mesures palliatives fixées par les spécifications techniques d’exploitation, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.