Non-respect d’une prescription des spécifications techniques d’exploitation relative au fonctionnement du boremètre
Le 28 octobre 2010, alors que le réacteur n° 1 de la centrale de Golfech était en phase de redémarrage après un arrêt pour maintenance et rechargement d’une partie de son combustible, l’exploitant a identifié que le boremètre était resté inopérant durant plus de deux heures.
Pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur, l’exploitant dispose de deux moyens principaux :
- ajuster la concentration en bore dans l’eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ;
- introduire ou retirer du cœur des grappes de commande contenant des matériaux absorbant les neutrons.
Par ailleurs, certaines situations de fonctionnement du réacteur, notamment lors de la réalisation d’essais périodiques ou lors de phases de redémarrage, sont encadrées par des prescriptions particulières imposées par les spécifications techniques d’exploitation (STE) que l’exploitant doit impérativement respecter.
Ainsi, le 28 octobre 2010, compte tenu de l’état d’arrêt du réacteur et du positionnement des grappes de commande insérés dans celui-ci, les spécifications techniques d’exploitation (STE) imposaient, notamment, que le boremètre, qui permet de mesurer la concentration en bore dans le circuit primaire et de s’assurer en permanence qu’elle est suffisante, soit opérationnel.
Au cours de la réalisation d’un essai périodique destiné à comparer le fonctionnement de plusieurs capteurs de température situés sur le circuit primaire principal, le dysfonctionnement d’un capteur de pression a entraîné à 12 h 23 l’isolement automatique de la ligne d’échantillonnage nucléaire, ce qui a empêché les mesures par le boremètre.
Des erreurs d’interprétations dans les informations retransmises en salle de commande n’ont pas permis à l’opérateur de déceler l’écart avant 13 h 25. Le boremètre a été remis en service à 14 h 44.
La concentration en bore étant restée conforme aux STE durant l’événement, celui-ci n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu du non respect d’une prescription particulière des STE, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie