Non respect d'une règle de conduite lors du redémarrage d'un réacteur.
Dans la nuit du 20 au 21 mars 2008 lors des opérations de mise sous vide du circuit primaire, préalable au redémarrage du réacteur, une consigne d'exploitation n'a pas été respectée durant plus de 6 heures.
Cette opération de mise sous vide permet d'optimiser la phase de remplissage en eau du circuit primaire à la fin d'un arrêt pour rechargement en évitant la formation de bulles d'air, notamment dans les coudes des tuyauteries. Afin que cette opération se fasse dans des conditions de sûreté appropriées, il est prescrit durant cette opération que la pression de l'air dans le circuit primaire ne soit pas inférieure à 200 mb (soit 0,2 fois la pression atmosphérique). Or, cette prescription n'a pas été respectée lors de la mise sous vide préalable au redémarrage du réacteur n°2 à la suite de son neuvième arrêt pour rechargement. Durant 6h40, la pression de mise sous vide a été inférieure à 200 mb descendant jusqu'à 100 mb le 21 mars 2008 à 3h30 minutes.
Cet incident est lié au défaut de montage d'un capteur de pression du circuit primaire et à une lacune dans le contrôle de cette réalisation.
Après analyse, cet incident n'a pas eu de conséquence directe sur la sûreté de l'installation. Potentiellement il aurait pu perturber le bon fonctionnement d'une des pompes servant à refroidir le réacteur pendant cette phase, voire provoquer un début d'ébullition de l'eau du circuit primaire si la température s'était trop accru, ce qui aurait conduit à un affaiblissement de la sûreté de l'installation.
En raison du non-respect d'une règle de conduite, l'ASN a décidé de classer cet évènement au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie