Non-respect des règles générales d'exploitation (RGE).

Le 10 octobre 2006, les opérations liées à la convergence du réacteur n°1 n'ont pas été affectuées conformément aux régles générales d'exploitation (RGE). En effet, l'une des protections du réacteur, l'injection de sécurité , a été rendue indisponible à la suite de l'erreur d'un opérateur.

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l'Autorité de sûreté nucléaire. Elles définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l'installation.

Le circuit d'injection de sécurité est un circuit de sauvegarde qui permet, en cas d'accident, d'introduire dans le circuit primaire, de l'eau borée sous haute pression afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur.

Le réacteur était en cours de redémarrage après un arrêt pour maintenance et rechargement lorsqu'un aléa technique a nécessité la convergence de ce dernier. Pendant les opérations correspondantes, le refroidissement du réacteur a été plus rapide qu'à l'accoutumée. L'opérateur de conduite a inhibé l'injection de sécurité. Il s'est rendu compte de son erreur 4 minutes plus tard.

Cette décision constitue une erreur d'analyse car en cas de refroidissement trop rapide du réacteur, la réaction nucléaire peut dans certaines conditions redémarrer de façon intempestive. Dans ce cas, il est nécessaire que les circuits de sauvegarde prévus soient effectivement disponibles.

Au vu du choix de l'opérateur d'inhiber un circuit de sauvegarde, ce qui constitue une lacune de culture sûreté, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7 .