Non-respect des règles générales d’exploitation sur les conditions de dilution du circuit primaire
Le 10 avril, le réacteur n° 1 est en arrêt fortuit dans le cadre d’un remplacement du transformateur électrique auxiliaire. Alors que le réacteur est refroidi par le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt, l'exploitant a entrepris une dilution de l’eau borée du circuit primaire dans des conditions qui n’étaient conformes aux règles générales d’exploitation (RGE).
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation.
Le bore est un des deux moyens, avec les barres de commande, de contrôler la réactivité du cœur. Une injection de bore dans le circuit primaire permet de réduire la réactivité et une injection d'eau non borée permet au contraire de l'augmenter.
Le circuit de refroidissement à l'arrêt (RRA) assure, lors des phases d'arrêt du réacteur, la circulation et un niveau d'eau minimal dans le circuit primaire, afin d'évacuer la chaleur résiduelle provenant des assemblages combustibles présents dans le cœur du réacteur. Il est constitué de deux voies redondantes.
Dans le cadre des opérations de redémarrage du réacteur qui était en phase d’arrêt normal sur le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (AN/RRA), l'exploitant a décidé d’entamer les procédures de dilution de l’eau borée du circuit primaire. Dans cet état du réacteur, les RGE imposent notamment que pour tout changement de la concentration en bore du circuit primaire, les deux voies du circuit RRA doivent être en fonctionnement afin de favoriser l’homogénéisation du bore. Or dans le cas présent, les pompes de recirculation d’eau du circuit RRA étaient à l'arrêt. Une alarme est apparue mais n’a pas été correctement interpretée ; la procédure de dilution a été poursuivie.
L'exploitant a toutefois détecté immédiatement cette non-conformité et a interrompu les opérations de dilution au bout d’une minute.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, cet événement, en raison d’une attitude interrogative insuffisante, a été classé au niveau 1 de l’échelle INES par l’ASN.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie