Non-respect des règles générales d’exploitation relatives au délai de réparation d’une vanne du réacteur n°5
Le 2 juin 2015, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement du délai de réparation d’une vanne du circuit de ventilation du bâtiment du réacteur n°5.
Sur les réacteurs à eau sous pression exploités par EDF, la cuve du réacteur, les générateurs de vapeur et d’autres équipements nécessaires au fonctionnement du réacteur sont contenus dans une enceinte de confinement en béton dénommée bâtiment réacteur. Un circuit assure la ventilation continue du bâtiment réacteur et évacue la chaleur dégagée par les équipements situés dans ce bâtiment. Ce circuit traverse la paroi du bâtiment réacteur. Afin d’assurer l’intégrité de l’enceinte de confinement, ce circuit est équipé de deux dispositifs de fermeture. L’un est placé sur le circuit coté intérieur du bâtiment réacteur et l’autre est placé sur le circuit coté extérieur du bâtiment réacteur. Les règles générales d’exploitation précisent que, lorsque le réacteur est en fonctionnement, toutes les vannes des circuits traversant le bâtiment réacteur doivent être soit fermées soit disponibles à la fermeture (pour les vannes automatiques).
Le 28 mai 2015, à l’occasion d’une visite sur le terrain, des agents EDF a détecté que le mécanisme d’ouverture / fermeture automatique d’une vanne du circuit de ventilation du bâtiment du réacteur n°5 était cassé et que la vanne était par conséquent bloquée en position ouverte.
Une première analyse a conduit l’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey à considérer que les règles générales d’exploitation fixaient un délai de réparation de ce mécanisme de 3 jours au maximum.
Une deuxième analyse, plus approfondie, menée quelques heures plus tard a infirmé cette lecture des règles générales d’exploitation et a conclu au fait que la réparation devait être réalisée dans un délai maximal de 8 heures. Cette conclusion s’explique par une configuration particulière du circuit de ventilation qui n’avait pas été perçue lors de la première analyse.
La fermeture manuelle de la vanne défaillante et la réparation de son mécanisme de commande automatique ont finalement été réalisées le 29 mai, c’est à dire environ 24 heures après la détection initiale de l’écart. Le délai maximal prévu par les règles générales d’exploitation a donc été dépassé.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.
Eu égard au dépassement du délai de réparation de la vanne prévu par les règles générales d’exploitation, cet évènement significatif pour la sûreté a été classé au niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie