Non-respect des spécifications techniques d'exploitation lors d'un essai périodique du réacteur 1
Le 23 mars, l'exploitant a constaté que, la veille, lors d'un essai périodique effectué sur les chaînes de mesure de la puissance du coeur, la turbine du réacteur 1 était restée dans le mode variable de production d'électricité (dit en suivi de réseau).
Le coeur dispose, en fonctionnement normal, de quatre chaînes de mesure de la puissance nucléaire. Ces chaînes de mesure font régulièrement l'objet d'essais périodiques afin de s'assurer de leur bon fonctionnement. L'essai périodique est réalisé sur une chaîne à la fois, celle-ci étant alors indisponible. Cet essai réduit donc, lors de son exécution, à trois le nombre de chaînes opérationnelles. De ce fait, les règles d'exploitation demandent de stabiliser alors la puissance du réacteur en la rendant indépendante des besoins fluctuants du réseau électrique national (fonctionnement en base par opposition au suivi de réseau). Les agents chargés de la conduite du réacteur n'ont pas respecté cette consigne et ont laissé le réacteur en suivi de réseau.
Cet incident n'a pas eu de conséquence car, d'une part, la puissance est restée équilibrée, selon les informations disponibles sur l'ensemble des quatre chaînes de mesure, lors des intervalles de temps correspondant aux changements de chaîne à tester et à la pause de midi, et, d'autre part, la surveillance de la position des grappes de contrôle était pleinement opérationnelle, ce qui garantit la maîtrise de la réactivité. Néanmoins, en raison du non-respect des spécifications techniques d'exploitation relatives à une indisponibilité d'un matériel particulièrement important, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie