Non-respect des spécifications techniques d’exploitation

Publié le 31/05/2010

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 15 mai 2010, alors qu’il était en prolongation de cycle, le réacteur a fonctionné dans un état interdit par les spécifications techniques d'exploitation pendant 6 heures.

En fin de cycle de fonctionnement, lorsque le combustible nucléaire commence à être usé et délivre une puissance moins importante, la température de fonctionnement du réacteur est abaissée afin de poursuivre son exploitation. Cette phase est appelée "prolongation de cycle" et dure au maximum 60 jours avant l'arrêt du réacteur pour rechargement.

Lorsque le réacteur fonctionne en prolongation de cycle, les spécifications techniques d'exploitation n’autorisent son fonctionnement à une puissance intermédiaire pour une durée supérieure à une heure, qu’à la condition que les grappes de régulation de la puissance soient complètement extraites. Si cette condition ne peut être respectée, le réacteur doit être mis à l’arrêt. Les grappes de régulation sont constituées de matériaux absorbants les neutrons produits par la réaction nucléaire. Leur insertion plus ou moins profonde dans le cœur du réacteur permet de réguler sa puissance.

Le 15 mai 2010, un aléa technique a conduit le système de régulation du réacteur à faire baisser le niveau de puissance du réacteur et à insérer des grappes de régulation dans le cœur. La conduite à tenir définie par les spécifications techniques d'exploitation n’a pas été respectée, puisque la décision de mettre à l’arrêt le réacteur a été prise sept heures plus tard.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel, ni sur l’environnement. En raison du non-respect des règles générales d’exploitation, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie