Perte de l’alimentation électrique générale ayant généré des dysfonctionnements sur plusieurs installations du centre

Le vendredi 30 octobre 2009 à 20h10, une coupure de l’alimentation électrique générale du centre du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Saclay est survenue. L’alimentation de secours a démarré mais s’est aussitôt arrêtée suite au déclenchement d’un disjoncteur. Une intervention manuelle sur place a été nécessaire pour rétablir l’alimentation. Cette perte d’alimentation électrique a duré environ 30 minutes et généré des dysfonctionnements sur les Installations Nucléaires de Base (INB) n°35, 40 et 50 situées sur le centre.

Cet événement a induit, durant 30 minutes environ, une perte de la surveillance radiologique des émissaires gazeux du bâtiment 393 de l’INB n°35, la Zone de Gestion des Effluents Liquides Radioactifs du centre. Les systèmes d’épuration de la radioactivité sont cependant restés opérationnels.

Sur l’INB n°40, le réacteur de recherche OSIRIS, cette coupure électrique a entraîné le démarrage automatique des groupes diesels de secours, mais un dysfonctionnement a empêché la reprise d’alimentation par ces groupes des pompes primaires destinées à refroidir le réacteur en fonctionnement. Cela a engendré un arrêt automatique du réacteur. L’alimentation des équipements importants pour la sûreté a été rapidement rétablie, dans les délais requis par le référentiel de sûreté de l’INB.

Concernant l’INB n°50, le Laboratoire d’Essais sur Combustibles Irradiés, un défaut est survenu sur l’automate des groupes de ventilation du bâtiment 619 suite au rebasculement sur l’alimentation électrique normale. Combinée à un mauvais traitement de l’alarme relative à la perte de cette ventilation, cette perturbation a conduit à un arrêt de la ventilation assurant le confinement dynamique des matières radioactives contenues dans l’installation CELIMENE durant 60 heures. Le référentiel de sûreté de l’INB prévoit une durée d’indisponibilité maximale de la ventilation de 8 heures.

Cet événement, sans conséquence pour l’environnement, les travailleurs et le public, a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, en raison de la mauvaise prise en compte du retour d’expérience d’un événement similaire de perte de ventilation survenu en 2008 sur l’INB n°50.