Réacteur 2 Erreur de réglage des grappes de commandes due à une mauvaise communication entre opérateurs

Le 3 avril 2001, alors que le réacteur n°2 était en cours de démarrage, l'industriel a omis de réactualiser les paramètres de régulation de hauteur des grappes de commande.

Pour contrôler la réaction nucléaire dans le coeur du réacteur, l'exploitant dispose en effet de deux moyens principaux : ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire, introduire (par le haut) les grappes de commande dans le coeur ou les en retirer ; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons.

Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes extraites à une hauteur suffisante, fixée par les règles d'exploitation, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons. Cette hauteur varie en fonction de l'irradiation du combustible. Elle nécessite donc d'être réactualisée périodiquement.

Préalablement au démarrage du réacteur n°2 après son arrêt pour rechargement de combustible, l'industriel avait déterminé une hauteur théorique de réglage des grappes de commande. Cette hauteur théorique devait ensuite être corrigée après un essai de fonctionnement réel des grappes de commande.

Le 3 avril, après avoir déterminé la nouvelle hauteur de réglage des grappes de commandes, l'industriel, à la suite d'une mauvaise communication entre les opérateurs chargés des essais et les personnels de conduite, a poursuivi le démarrage du réacteur en omettant de modifier cette valeur. Cette erreur de réglage, détectée le jour même par l'industriel, a été corrigée immédiatement.

Toutefois, en raison d'une mauvaise prise en compte de ces réglages sensibles malgré un incident similaire survenu en 2000, l'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.