Réacteur 3 Rejet non contrôlé de gaz radioactifs

Le 1er février, le dégazage d'un réservoir du réacteur 3 a conduit à un rejet non contrôlé de gaz radioactifs dans l'environnement pendant 3 minutes. Cet événement est sans conséquence pour l'environnement et la santé. Il s'est produit alors que le réacteur 3 est à l'arrêt pour maintenance et rechargement en combustible. Le réservoir en question appartient au système de contrôle chimique et volumique du circuit servant à refroidir le coeur du réacteur.

Le dégazage est une opération courante qui consiste à rejeter à l'atmosphère et après filtration le gaz contenu dans un réservoir. Cette opération est réalisée par paliers successifs. A chacun des paliers, le rejet des gaz doit être précédé d'un contrôle de la radioactivité de ces derniers. Cette vérification a été omise au palier de 120°C. La radioactivité des gaz rejetés à ce palier (de l'ordre de 10 MBq/m3) étant supérieure au maximum autorisé (4 MBq/m3), une alarme s'est déclenchée. Cette alarme a permis aux opérateurs de réagir pour interrompre le rejet qui a duré 3 minutes.

Afin de limiter strictement l'impact sur l'environnement et la santé des rejets d'effluents, les autorisations de rejets délivrées par l'Autorité de sûreté nucléaire fixent des quantités annuelles et hebdomadaires maximales de rejets. Ces autorisations précisent aussi le seuil de déclenchement d'alarme en cas de dépassement de l'activité volumique rejetée. C'est ce seuil d'alarme qui a été dépassé pendant 3 minutes le 1er février.

L'exploitant de la centrale de Cattenom s'est engagé devant l'Autorité de sûreté nucléaire à corriger sa méthode de dégazage du système de contrôle chimique et volumique de ses réacteurs et à mieux maîtriser à l'avenir le rejet de ses effluents gazeux.

Compte tenu de la rapidité avec laquelle l'exploitant a réagi pour limiter le rejet non contrôlé dans l'environnement (permettant de le limiter à 3 minutes), cet incident a été classé au niveau 0 de l'échelle INES.