Rejet inopiné d'iode 131 à la cheminée d'installation.

Le 31 juillet 2003, une mauvaise manipulation d'un flacon d'iode radioactif dans le laboratoire 11 de l'installation a conduit à un rejet inopiné d'iode radioactif à l'extérieur des bâtiments.

Le 31 juillet 2003, en début de matinée, un flacon contenant 12 ml d'iode 131 a été brisé dans une cellule blindée du laboratoire 11, lors d'une tentative d'ouverture à l'aide d'une pince manipulée depuis l'extérieur de la cellule. La solution d'iode 131, d'une activité de 2 220 GBq, s'est répandue dans la cellule du fait de l'absence de bac de rétention.

Les opérateurs ont récupéré la majorité de la solution à l'aide d'éponges dans la cellule blindée. Néanmoins, une partie de la solution s'est écoulée par gravité dans le pot décanteur situé sous la cellule, puis vers le réseau des effluents actifs.

Une partie de l'iode non récupéré s'est évaporée dans le réseau d'effluents actifs et a été aspirée dans le réseau de ventilation de l'installation. Malgré la présence des barrières de filtration placées sur le réseau, une fraction de l'iode évaporé a été rejetée à la cheminée de l'installation. Le rejet d'iode 131 peut être estimé à environ 60 MBq du 31 juillet au 4 août 2003. Cette activité représente six fois l'activité rejetée mensuellement en iode 131 en fonctionnement normal. Elle reste cependant inférieure à la limite annuelle autorisée de 18 500 MBq pour le site du CEA de Saclay.

Cet incident n'a eu de conséquence ni pour le personnel, ni pour l'environnement. Cependant, l'Autorité de sûreté nucléaire a réalisé une inspection réactive le 6 août 2003 pour déterminer les circonstances exactes de l'incident et examiner les actions correctives engagées par l'exploitant.

Cet incident révèle une vérification insuffisante de la disponibilité des dispositifs imposés pour des raisons de sûreté et une procédure inadéquate pour la manipulation des flacons d'iode dans le laboratoire 11.

Il est classé au niveau 1 de l'échelle INES