Risque de perte d’une partie de l’injection de sécurité en cas d’accident
Le 8 mars 2010, des agents de la centrale nucléaire de Paluel ont détecté la mauvaise configuration d’une vanne qui pouvait remettre en cause le fonctionnement d’une partie du circuit d’injection de sécurité. Cette situation non conforme aux règles générales d’exploitation (RGE) a perduré pendant quatre mois.
Le circuit d’injection de sécurité permet, en cas d’accident comme par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d’introduire de l’eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. Il est constitué des deux voies redondantes.
Le 8 mars 2010, lors d’un essai périodique visant à s’assurer de la bonne configuration d’un ensemble de vannes, EDF a constaté qu’une vanne était fermée alors que les RGE demandent qu’elle soit ouverte. Elle aurait dû rester ouverte depuis le 6 novembre 2009. Cette vanne permet d’assurer le bon fonctionnement du dispositif « anti-effet chaudière »[1] d’une vanne du circuit d’injection de sécurité. En terme de sûreté, cette situation remet en cause le bon fonctionnement d’une des deux voies de l’injection de sécurité du réacteur lors d’un accident de perte de réfrigérant primaire.
Un événement similaire s’était déjà produit sur la centrale nucléaire de Paluel en 2008.
En raison de la détection tardive de l’écart et de son caractère répétitif, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
[1] En cas d’accident, une variation importante de la température dans le bâtiment réacteur provoque une montée en pression importante du fluide qui peut rester prisonnier entre les opercules des vannes. Cette surpression peut occasionner un dysfonctionnement de la vanne, voire l’endommager. Un dispositif a été mis en place depuis quelques années sur certaines vannes des réacteurs de Paluel pour se prémunir de cet « effet chaudière ».
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie