Sortie du domaine de fonctionnement autorisé du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Civaux

Publié le 04/06/2020

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 26 mai 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à une sortie du domaine de fonctionnement autorisé par température basse du circuit primaire. Cette sortie du domaine constitue un écart aux règles générales d’exploitation, approuvées par l’ASN, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.

Le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression. Cette eau s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments de combustible. Les règles générales d’exploitation définissent les limites minimales et maximales autorisées pour la pression et la température de cette eau. Ces limites sont aussi appelées « domaine de fonctionnement ». Elles doivent être respectées en permanence, notamment lors des opérations de mise à l’arrêt ou de redémarrage du réacteur, garantissant le respect des hypothèses de conception du réacteur.

Le 25 mai 2020, les équipes de conduite ont procédé aux opérations de mise à l’arrêt du réacteur 2 pour réaliser un essai périodique. Le réacteur produit en fonctionnement normal de la vapeur permettant d’alimenter, entre autres, plusieurs équipements de la partie non nucléaire de l’installation. Le 25 mai 2020 certains de ces équipements consommateurs de vapeur n’ont pas été arrêtés pendant la baisse de puissance du réacteur, ce qui a contribué à diminuer la température de l’eau du circuit primaire alors qu’elle aurait dû rester stable.

Dès la détection de cette configuration inappropriée, les équipes de conduite ont procédé à l’arrêt de la baisse de puissance du réacteur et à la mise à l’arrêt des équipements de la partie non nucléaire de l’installation. Les actions des équipes de conduite n’ont toutefois pas eu un effet immédiat sur l’installation. La limite basse de température du domaine de fonctionnement autorisé, fixée par les règles générales d’exploitation, a été franchie durant vingt-cinq minutes, avec un écart maximal de 1,9 °C.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, en raison du non-respect des règles générales d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Après avoir retrouvé le domaine de fonctionnement autorisé de température, l’exploitant a pu reprendre les opérations de mise à l’arrêt du réacteur 2 dans des conditions normales, dans le respect des règles générales d’exploitation.

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie