Vitesse de montée en puissance supérieure aux critères de sûreté sur le réacteur 1, sur le site du Blayais
Le 28 mai 2000, en procédant à la montée en puissance du réacteur, l'exploitant de la centrale du Blayais a adopté une vitesse de montée en puissance supérieure aux critères de sûreté.
Lors de la phase de démarrage d'un réacteur après rechargement du combustible nucléaire, la puissance du coeur ne doit pas être augmentée trop rapidement afin de ne pas causer de dégradation des gaines des crayons combustibles.
Le jour de l'incident, l'opérateur ne suivait pas pour cette phase sensible la procédure de conduite normale, mais une instruction temporaire mise en place pour éviter des dégradations de l'arbre principal de la turbine entraînant l'alternateur.
A la suite d'une baisse de la fréquence électrique du réseau de distribution, due à un appel de puissance sur l'alternateur, l'opérateur effectuant la conduite a laissé la puissance augmenter plus vite que le critère de 3% maximum sur une heure glissante (gradient horaire maximal constaté 4,7% de la puissance nominale).
La procédure temporaire de conduite ne prenant pas en compte les exigences de sûreté, l'exploitant a décidé d'appliquer au classement de l'incident un facteur additionnel "procédure inadéquate", soulignant ainsi que l'insuffisance de l'analyse de sûreté menée en préalable à la rédaction de l'instruction temporaire a conduit à l'incident.
En conséquence, l'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie