Avis de consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Mon avis à la mise en service de l'EPR de Flamanville est très défavorable.
La qualité de cette construction n'est pas à la hauteur des risques qu'elle fait courir à la population et à l'environnement.
Ce réacteur ne doit donc pas être mis en service.
Tant pis pour les 20 milliards d'euros, mais ce ne serait pas la première fois qu'un réacteur serait construit mais pas mis en service. C'est une perte négligeable par rapport au risque d'accident, sans compter les effluents et déchets.
Et ce n'est pas faute que beaucoup de monde ait prévenu, alerté depuis 20 ans et plus!
L'ASN n'est pas innocente dans ce feuilleton. Tout cela aurait dû être arrêté bien plus tôt.
On peut faire sans l'électricité nucléaire, l'ASN doit l'affirmer désormais.
Je saurai me souvenir des noms des personnes qui auront participé à tout cela, si cette mise en service est autorisée, à commencer par les membres du collège de l'ASN: M. Bernard Doroszczuk, Mme Stéphanie Guénot-Bresson, Mme Géraldine Pina-Jomir, M. Olivier Dubois et M. Jean-Luc Lachaume.

Nous sommes opposés à ce fiasco industriel et financier. Beaucoup de malfaçons et de réparations non maîtrisées qui conduisent à des surcoûts énormes.

Le couvercle n'est même pas aux normes. Il est plus URGENT d'investir massivement dans les énergies renouvelables. Nous ne faisons pas confiance à cette mise en service précipitée. Sans parler de la gestion des déchets. Nous n'avons pas voté non plus pour la mise en service de ces futurs "petits réacteurs"

Finalement une position assez évidente sur la mise en service de l'EPR de Flamanville.



Un argumentaire assez simple :

un besoin d'indépendance et de souveraineté énergétique de la france pour la compétitivité de nos entreprises et pour une énergie bon marche abondante sure et à bas coût pour toutes et tous.



Besoin d'une énergie abondante et pilotable afin d'assurer l'équilibre du réseau électrique et permettre aux énergies renouvelables de se développer.



Donc un grand OUI OUI à la mise en service de l'EPR de Flamanville

Opposition à la mise en route de l'EPR de Flamanville comme à celle de toute prolongation du programme nucléaire français.



Trois raisons à cela, en sus de celles concernant les malfaçons, falsifications et toutes autres considérations stratégiques, techniques et financières qui ont été largement documentées par des scientifiques et experts incontestables, et sur lesquelles je ne reviendrai donc pas:



1) Le peuple français n'a jamais été réellement consulté pour donner UN AVIS ÉCLAIRÉ sur les programmes nucléaires passés. Cet état de fait rend les programmes passés et à venir anti-démocratiques au plus haut point. Le programme EPR aurait pour conséquences d'engager pour plus de cent ans la nation dans la poursuite d'une industrie extrêmement controversée à de multiples aspects, dont la nocivité a été maintes fois prouvée depuis les années 1950 et dont on ne sait résoudre les problématiques liées au démantèlement et pire aux déchets, ce qui engage les générations actuelles et futures qui n'ont pas leur mot à dire sur leur avenir.

On ne saurait engager le pays sur un tel programme sans une consultation nationale formelle, qui ne saurait être d'un niveau inférieur à une consultation parlementaire, ou, mieux, à un référendum. De plus une telle consultation n'a aucune valeur si - contrairement à ce qui fut le cas de chacune des lois passées sur l'énergie- elle n'est précédée d'une vraie formation à la hauteur de la complexité et des enjeux. Une formation objective et non faussée sous les pressions politiques et médiatiques du lobby nucléaire français.



2) La relance par le programme EPR engage par ailleurs la vie actuelle et future des populations des pays d'où sont extraits les minerais: Niger, Kazakhstan, Mongolie etc. Ces populations sont objectivement spoliées de leurs ressources naturelles compte tenu des retombées économiques qui leur reviennent, les seules retombées économiques ne parvenant qu'aux sphères dirigeantes de leurs pays. Quand aux conditions d'exploitation, elles se traduisent par la spoliation des ressources hydriques locales au profit de l'industrie minière. Enfin les émanations de l'exploitation minière et leurs suites produisent une contamination de tout l'environnement et des populations locales, avec ses cortèges de mutations génétiques transmises de générations en générations.

Une exploitation de ressources dans de telles conditions, qui n'engendre que des conséquences négatives sur les populations impactées mais s'effectue au seul profit d'une population étrangère ne peut se définir autrement que par le terme de colonisation de fait.



3) Comme indiqué plus haut, les générations futures ne sont jamais consultées, n'ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Or nul ne peut, encore à l'heure actuelle, rien assurer de la sûreté et la sécurité de tout l'héritage industriel, particulièrement de ses déchets dont on nous promettait recyclage et décontamination, pour les siècles et millénaires à venir.



Ces états de fait rendent incompatible le programme de prolongation et de relance de l’industrie nucléaire française -puisqu'il engage la sûreté et la sécurité de populations présentes et à venir, qu'elles en soient bénéficiaires ou non-, avec les textes majeurs que sont:



- La Charte de l'environnement de 2004:

.... Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

.... Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,

Article 1er. Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Article 7. Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.

Article 8. L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.



- La Déclaration universelle des droits de l'homme, Article 1: Tous les êtres humains naissent libres et ÉGAUX EN DIGNITÉ ET EN DROITS. Ils sont doués de raison et de conscience et DOIVENT AGIR LES UNS ENVERS LES AUTRES DANS UN ESPRIT DE FRATERNITÉ.



En conclusion :

La décision de revenir sur les engagements de transition énergétique prises lors des mandatures précédentes aura été décrétée par le seul actuel Président de la République, puis exécutée sans plus de formalisme par un gouvernement aux ordres ; elle est parallèlement imposée à l’UE, jusque dans son financement, par le biais d’un stupéfiant lobbying et de trocs indignes de ce que devrait être une politique internationale.

Face aux failles, tares, dissimulations, bluffs, mensonges de tous ordres que démontrent, révèlent en toute objectivité d’incontournables personnalités des mondes scientifique, économique, politique, philosophique, l’État n’a pas le courage d’assumer son rôle de responsable pour des décisions majeures qui engagent les générations à venir et cela sur de seules motivations d’ordre technologiques, de clientélisme de court terme et d’une vision passéiste du prestige national.



C’est ainsi que, sous couvert d’une consultation prétendument nationale mais particulièrement discrète et non contraignante en lieu et place d’une véritable consultation démocratique, objective et éclairée, l’exécutif actuel laisse de fait à l’ASN la responsabilité d’assumer la décision d’autoriser le top départ du programme EPR, avec toutes les conséquences que cela implique.



La raison d’être et les missions de l’ASN sont centrées sur la sûreté et la sécurité des installations, des exploitants et des populations.



L’ASN ne saurait assumer en lieu et place de la population française et/ou de sa représentation le démarrage de l'EPR de Flamanville, tête de série d'un programme pharaonique engagé de façon non démocratique et qui viole explicitement les textes majeurs cités ci dessus.

Pas moins de CO2 avec l'EPR qu'un champs de panneaux solaires ou qu'une éolienne contrairement a ce qu'on lit sur cette consultation, mais par contre une servitude totale vis à vis des vendeurs d'uranium enrichi... la belle affaire.

Ajoutez un prix décorrélé de la loi du marché, et vous obtenez un réacteur à presque 20 milliards qui ne sera jamais rentable, même en sous-évaluant le démantèlement.

Filière moribonde, soutenue par un président roulé dans la farine.

A la lecture de nombreux documents, rapports, conclusions, .... mis à disposition par l'Autorité de Sureté Nucléaire, validés par cette même autorité et par son appui technique, l'IRSN, je suis tout à fait rassuré.



La France a besoin d’énergie électrique décarbonée et de reconstituer des marges de productions en énergie électrique modulable, suite à l'arrêt des unités thermiques utilisant des énergies fossiles, mais aussi après l'arrêt des unités de production de Fessenheim, émanant d'une décision politique idéologique.



L'énergie d'origine solaire et éolien par leur intermittence ne permet pas à elle seule de répondre aux besoins grandissants et à tout moment.



EDF a su démontrer ses compétences dans l'exploitation de ses installations REP, en toutes circonstance.



Je suis donc tout à fait favorable à la mise en service de cette nouvelle unité de production.



Cette production d'électricité bas carbone contribuera à lutter efficacement contre l'effet de serre et le réchauffement climatique.

Je refuse que notre président décide tout seul de l'avenir énergétique du pays: il a été élu à une majorité très relative, après avoir changé d'avis sur l’arrêt du nucléaire.

Pour ce qui est de l'epr de flamanville, je suis opposé à son allumage trop dangereux connaissant les défauts de cuve validés par l'asn grâce à un arrêt qui tombe à pic:



https://blogs.mediapart.fr/guillaume-blavette/blog/100116/epr-un-arrete-qui-tombe-pic-mais-qui-ne-resout-rien

Hors de question de mettre en route un réacteur avec un pareil historique: Changez la cuve, on verra après.

Ou non, revendez la ferraille, on gagnera du temps.

Ma confiance est perdue depuis la 3e rallonge budgétaire.



Avis aux hommes et femmes politiques qui ont laissé faire ce fiasco sans sourciller: Regardez vous longuement dans le miroir avant d'aller au boulot le jour de la mise en route, introspectez votre conscience de décideur, pesez votre responsabilité de n'avoir rien fait contre.

Projet bancale, réalisation approximative, soudures défaillantes, cuve non conforme, résultats dans le rouge, le nucléaire français est vraiment une industrie de pointe qu'on nous envie dans le monde entier?

L'Allemagne, l'Italie, la Belgique l'Espagne, tous nos voisins s'en détournent logiquement, mais Manu la débrouille, lui, il sait que c'est bon pour nous.

Et si on donnait la parole aux contribuables? Mais vraiment, avec un bulletin et un dépouillement pour trancher. Quelque chose de démocratique quoi.

Depuis 2007, sur le chantier de l’EPR de Flamanville, les anomalies, les malfaçons et les erreurs de conception se sont multipliées. Les aciers du couvercle et du fond de cuve sont non conformes et un nouveau couvercle exigé par l’ASN devra remplacer celui défectueux.

Les problèmes dus aux défauts de conception de la cuve rencontrés sur les 2 EPR de Taïshan (Chine), pourraient se reproduire à Flamanville. EDF envisage d’ailleurs, sous deux ans, de modifier la conception de sa cuve neuve !

Dans ces conditions, il est insensé de prendre le risque de démarrer ce réacteur, qui pourrait servir à la validation du programme des 6 premiers EPR2.



Le nucléaire est très risqué : En Ukraine, les centrales sont prises pour cible et butins de guerre. De plus Tchernobyl et Fukushima ont démontré les conséquences d’une catastrophe atomique.

Il est aussi trop coûteux. Selon la Cours des Comptes, l’EPR de Flamanville coûte déjà 20 milliards d’euros. Le prix du MWh de cet EPR (s’il arrive à produire) sera plus du double de celui des énergies renouvelables.

Le nucléaire est trop vulnérable, aussi : inondation de la centrale de Blayais lors de la tempête de 1999, tsunami du 11 mars 2011 à Fukushima et l’automne dernier, arrêt en urgence des deux anciens réacteurs de Flamanville lors de la tempête Ciaran. De plus, en cas de canicule et de baisse de niveau important des fleuves, des réacteurs sont contraints à l’arrêt.

Les centrales nucléaires consomment presque autant d’eau que l’agriculture et rejettent une eau chaude et polluée. La situation s’aggrave en cas de pénurie d’eau.

Elles sont également trop polluantes. Toutes les centrales nucléaires rejettent de la radioactivité et des produits chimiques dans l’environnement. Toute dose de radioactivité induit un risque cancérogène et mutagène. Sans parler des volumes monstrueux de déchets radioactifs pour lesquels aucune bonne solution n’est trouvée !



Alors je donne un avis DEFAVORABLE à la mise en service de l'EPR de Flamanville