Avis de consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Je suis très favorable à la mise en service du réacteur Flamanville 3 car je fais pleine confiance aux équipes qui l’ont conçu, aux entreprises qui l’ont construit et enfin aux techniciens qui assureront son exploitation dans les décennies à venir !!

La production d’électricité pilotable bas carbone de ce réacteur renforcera l’indépendance énergétique de la France, confirmera la maitrise dans ce domaine industriel à haute valeur ajoutée et apportera un bénéfice économique dans la balance commerciale des échanges européens fortement déficitaire.

Ce réacteur est achevé, il doit contribuer à la production nationale, surtout en direction de la Bretagne.

C'est une source d'électricité qui produit sans émission de CO2 et surtout pilotable 24h sur 24 à contrario des éoliennes et des panneaux solaires.

Ce nouveau type de réacteur est aussi très performant du point de vue sureté où celle ci a été poussée à l'extrême, un peu trop d'ailleurs, sous la pression des écologistes et de l'ASN allemande qui s'est retirée par la suite.

Il faut absolument démarrer cette magnifique installation.

Une multitude de problèmes techniques non résolus obèrent l'avenir de l'EPR de Flamanville, ils sont décrits dans nombre de contributions à la présente enquête publique, notamment celle de Global Chance.

Au-delà de ces questions, qui font planer un danger certain sur les populations riveraines, le projet d'EPR de Flamanville se veut à l'avant-garde de la relance du nucléaire civil décidée en France par les responsables politiques.

Miser sur le nucléaire pour satisfaire les services énergétiques indispensables au développement social et économique de notre pays est une faute morale et une faute politique.

Faute morale, comme l'a reconnu le Conseil Constitutionnel dans sa décision du 27 octobre 2023. Consulté sur le projet d'enfouir les déchets nucléaires les plus radioactifs, le Conseil Constitutionnel juge pour la première fois que "les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins". L'accumulation des déchets nucléaires, mais aussi les risques encourus par la population et par l'environnement en cas d'accident nucléaire ne sont pas moralement acceptables.

Faute politique aussi, car la réponse nucléaire, pour faire face aux causes et aux conséquences du changement climatique, n'est pas fiable et sa mise en œuvre est beaucoup trop lente

L'architecture du système énergétique dans son ensemble, celle du système électrique en particulier, sont appelées à évoluer en profondeur dans les prochaines années. A l'architecture centralisée qui a prévalu jusqu'à maintenant, en particulier en France, se substituera une architecture décentralisée qui est déjà une réalité dans de nombreux pays, en Europe notamment. Le réseau monodirectionnel cédera progressivement la place aux réseaux intelligents, les smartgrids, qui englobent dans un même ensemble les consommateurs et les producteurs.

Le nucléaire est totalement inadapté à cette nouvelle architecture, la tentative de répondre à ce défi par le développement des SMR (Small Modular Reactor) est un combat d'arrière-garde.

Que l'ASN n'autorise pas la mise en service du réacteur EPR de Flamanville (d'autres réacteurs ont connu pareil sort dans le Monde !) est la meilleure manière façon d'agir, pour les générations futures et celles d'aujourd'hui.

Le chantier de l'EPR de Flamanville a enchainé les problèmes, erreurs et incidents tout au long de son déroulé. Il accumule aujourd'hui un retard indécent. Avec un tel historique, il est difficile d'avoir confiance dans la sécurité de cette installation. Décider de mettre en service ce réacteur EPR représente plusieurs risques :

- un risque technique important de dysfonctionnement lors de son exploitation (ces dysfonctionnement seraient extrêmement préoccupants puisque qu'il s'agit d'une installation nucléaire)

- un risque opérationnel sur le chantier pour se hâter d'en finir

- un risque de retard supplémentaire

- un risque financier important : la rentabilité de l'installation est déjà lourdement compromise aujourd'hui face aux développement des énergies renouvelables

- un risque politique fort pour les orientations de la politique publique énergétique. En effet, cette mise en service donnerait l'illusion que le projet EPR reste viable face à la mise en œuvre de la transition énergétique via une politique de soutien massif à la sobriété énergétique, l'efficacité énergétique (dont la rénovation énergétique des bâtiments) et le développement des énergies renouvelables.



L'investissement financier dans ce projet est extrêmement lourd, il est donc difficile de prendre la décision de l'arrêter ici pour les autorités. Néanmoins, les conséquences de l'arrêt du chantier aujourd'hui (financières, opérationnelles, politiques, etc.) sont quantifiables, alors que les conséquences d'un arrêt du chantier ou du réacteur demain sont inquantifiables et très probablement plus lourdes que celles connues aujourd'hui. Même si cette décision d'arrêter le chantier est difficile, elle est à mon avis moins grave que celle d'arrêter demain, dans des conditions potentiellement problématiques pour la garantie de la sûreté de l'installation.



J'émets donc ici un avis défavorable à la mise en service de l'EPR de Flamanville pour garantir l'intégrité de l'environnement et la santé des citoyens français dans les prochaines années.

Avis tres favaorable pour le demarrage de l'EPR de Flamanville.

La conceprion de l'EPR a eté faite avec les meilleurs standards de sûreté, en intégrant le retour d'expérience du Parc Nucléaire français et international, ainsi que l'évolution des connaissances scientifiques et techniques.

Le pilotage du réacteur permet une adaptation aux besoins du réseau en lien avec les autres éléments du mix énergétique français.

Des réacteurs du même type sont déjà en fonctionnement et connectés sur le réseau électrique en Chine et en Finlande, démontrant ainsi le bon fonctionnement de l'installation.

La mise en service contribuera à notre independance energetique et à la production d'une énergie décarbonnée en toute sûreté, réduisant ainsi la part du gaz et du charbon.

C'est aussi un élement important pour l'industrie nucléaire française dans la persepctive de la construction des EPR2 en France et à l'International

La France ne peut pas se passer de nucléaire !

Il est impératif de décarboner la production d'électricité, tout en conservant des moyens de production qui soient pilotables.

Les énergies renouvelables, si elles font partie d'un mix énergétique nécessaire, ne peuvent satisfaire aux besoins de la France, leur intermittence ou leur faible puissance étant incompatibles avec ce qui est nécessaire de produire au moment nécessaire.

Le démarrage de Flamanville est donc nécessaire pour garantir notre approvisionnement en électricité, face à l'augmentation des besoins. Les centrales actuelles ne suffisent plus, et il est impératif d'en construire de nouvelles. Flamanville est la première de cette nouvelle génération, qui viendra compléter le parc actuel puis remplacer celles qui devront s'arrêter.

Je suis donc totalement favorable à la mise en service de Flamanville 3

Les problèmes rencontrés pendant la construction de Flamanville sont dus à l'absence de construction de centrale pendant des années. EDF et ses partenaires ont du retrouver les compétences nécessaires, ce qui est maintenant le cas.

Comme tout prototype, Flamanville a nécessité de régler des aléas et EDF a su y faire face avec professionnalisme , ce qui a été reconnu par l'ASN, organisme de contrôle indépendant.

Je suis donc totalement favorable au démarrage de cette centrale !

Je ne suis pas favorable à la mise en route de l’EPR qui a fait l’objet de nombreuses malfaçon et notamment le couvercle de sa cuve.

C’est malfaçons sont finalement réglées à coup de dérogations mais à quelles fins? S’agit t’il de raisons budgétaires?

S’il y a un accident, les conséquences sur l’humain seront catastrophiques. Cela au prix d’une rentabilité économique qui devrait passer au second plan.

Je n’ai pas confiance en ce réacteur et souhaite que des étude réellement indépendantes soient menées pour une information claire, transparente et objective sur l’état opérationnel réel de cet équipement.

Sur les points techniques, nous nous allions à la contribution de Global Chance.

Nous aimerions ajouter un point sur le facteur humain.



Vues les tensions dues au calendrier et la pression potentiellement ressentie par les employés à tout niveau des sociétés et organismes attenants aux opérations en cours, y compris dans les décisions quant aux tâches repoussées à l'arrêt de première tranche, le facteur humain peut davantage être une source d'erreur. Le professionnalisme de ces employés n'enlève rien au fait qu'ils n'en demeurent pas moins humain.



Les mêmes pressions pourraient continuer à être ressenties dans les opérations qui mèneraient au couplage, tant cela a été médiatisé, et même par la suite pour ne pas arrêter le réacteur avant l'arrêt de première tranche.



Dans ces conditions négatives de tension de calendrier et de pression ne serait-ce que médiatique, mais aussi potentiellement politique, le facteur humain ne nous semble pas suffisamment pris en compte alors même qu'il est reconnu comme source d'incidents et d'accidents dans le passé dans ces mêmes conditions tant dans le secteur du nucléaire qu'en dehors.



Dans ce contexte, il ne nous semble pas sage et il serait même dangereux de poursuivre un tel calendrier.